Vix et son territoire à l'Age du Fer. Fouilles du mont Lassois et environnement du site princier, (préf. C. Rolley, avant-propos C. Mordant), (Protohistoire européenne, 6), 2001, 644 p., 155 pl., 238 ill. -

Cet ouvrage est consacré au complexe aristocratique de Vix/le mont Lassois et au territoire qu'il contrôlait. L'étude de ce site princier a été menée en faisant varier les échelles d'observations de façon à élargir le cadre chronologique et spatial, à l'échelle du site et de son proche environnement, puis à la région et à l'ensemble de l'aire occidentale de la culture hallsttatienne. La partie monographique est consacrée à la présentation critique des données des fouilles anciennes, concernant l'habitat et les nécropoles situées dans l'environnement, mais aussi à l'étude exhaustive du mobilier mis au jour depuis 1930. Le site est occupé dès le Bronze final IIIb jusqu'au Ha D2-D3 avec une césure au Ha C. Après une interruption au début de La Tène, l'occupation reprend à La Tène moyenne avec l'installation d'un oppidum défendu par un mur un poutrage sur le plateau supérieur. La déterminatiion de l'espace territorial contrôlé par la "Résidence princière" de Vix impliquait qu'on fit la synthèse des données chronologiques et spatiales concernant les ensembles funéraires du plateau châtillonais. La question centrale de la problématique visait à replacer le complexe Vix/mont Lassois dans l'espace culturel et social de la fin du 1er Age du Fer, marqué par le phénomène des "Résidences princières". Les critères de définition d'une "Résidence princière" ont été revus et un critère a été ajouté, lié à l'emprise spatiale de ces souverainetés. Ces entités territoriales ne représenteraient que le niveau ultime de hiérarchisation d'un modèle fondé sur une organisation de type "place centrale". La modélisation du territoire qui en est déduite est définie par 3 sphères territoriales concentriques autour de la "Résidence princière". L'hypothèse selon laquelle l'émergence de ces Résidences s'expliquerait par l'impact des cultures méditerranéennes sur les sociétés vernaculaires sort renforcée des conclusions de cet ouvrage.