Le patrimoine archéologique de la Seconde Guerre Mondiale en Provence, 2024, 95 p. -

Il y a quatre-vingts ans, le 15 août 1944, s'écrivait entre Toulon et Cannes, avec le débarquement des troupes alliées, une page majeure de l'histoire contemporaine française. Passé le temps des célébrations, cet événement est oublié, avec pour conséquence une disparition de ses traces mémorielles.

Ces vestiges sont pourtant les témoins exceptionnels de l'histoire de la guerre et du passé d'hier. Jugés parfois encombrants, ils font l'objet quotidiennement, à terre et sous les eaux, de destructions et de pillages.

Maintenant que les derniers acteurs de ces faits ont disparu, il nous revient collectivement d'engager toutes les actions utiles pour en conserver la mémoire, et en particulier celle des « archives du sol », très vulnérables.

Ces vestiges d'un passé récent font désormais partie intégrante de l'archéologie, justifiant leur étude et leur protection. Toutes ces constructions modestes ou monumentales identifiées à terre et en mer, ainsi que les objets qui y sont attachés, sont des parcelles d'une mémoire qui font l'histoire. Ils sont les témoins uniques et fragiles de l'engagement de milliers d'hommes et de femmes combattants, résistants et prisonniers.

Faire connaître pour conserver et transmettre ce patrimoine aux générations futures est l'ambition de l'auteur de cette publication, qui porte un regard inédit d'archéologue sur ces années de la dernière guerre en Provence.