Entre cendres et offrandes : les pratiques funéraires en territoire atrébate de la fin du Ier s. av. J.-C. au début du IIIe s. ap. J.-C., (Hors série Archéologie n°28), 2019, 530 p. - Revue du Nord Hors-Série Archéologie

Si les témoignages archéologiques provenant des contextes funéraires antiques sont aujourd'hui très nombreux, ce n'est que par un examen minutieux des traces fugaces observées au cours des fouilles que l'on peut tenter de restituer les gestes effectués au cours des funérailles et des commémorations postérieures. La répétition des indices et leur mise en perspective au sein d'un corpus volumineux sur un territoire géographique donné permet de mettre en lumière des ensembles culturels cohérents, partageant à la fois un fond culturel commun à la Gaule celtique et à la Rome impériale et usant de pratiques spécifiques à des micro-territoires. C'est cet objectif que vise le présent ouvrage, issu d'une de thèse de doctorat soutenue à l'Université de Lille en décembre 2015. L'étude s'appuie sur un corpus de structures funéraires mises au jour au cours des trente dernières années sur le territoire de l'Ostrevant (dans le nord de la France), datées entre le milieu du Ier s. av. J.-C. et le début du IIIe s. ap. J.-C. (près de 600 sépultures recensées sur le seul territoire du centre-est atrébate et plus de 2 000 réparties entre le Nord, le Pas-de-Calais et la frontière occidentale belge). Les ensembles analysés ont la particularité d'être situés à la croisée des Cités des Atrébates, des Nerviens et des Ménapiens. Cette situation remarquable permet notamment d'appréhender le caractère arbitraire des frontières des Cités et la possibilité de caractériser des groupes humains homogènes à travers l'étude des pratiques funéraires sur de micro-territoires.