Une Antiquité tardive noire ou heureuse ? (actes coll. int. Besançon, nov. 2014), 2015, 274 p. -

La christianisation progressive de l'Empire romain dans l'Antiquité tardive (du IIIe au VIe siècles) correspond-elle à un modèle de développement spirituel et à une évolution historique « heureuse » que l'on peut considérer comme une délivrance et un progrès ou au contraire comme une période « noire » où règnent les persécutions, les violences, les censures et les masques ? On souligne ici l'importance des résistances intellectuelles et littéraires face à la volonté universaliste de la nouvelle religion. Ce colloque recueille les réflexions de spécialistes qui poursuivent ainsi un débat de grande importance, toujours renouvelé, et en infléchissent ou en complètent les conclusions. Sommaire : Partie I – Historiographie et questions de périodisation : G. Zecchini, L'Antiquité tardive : périodisations d'un âge noir et heureux ; H. Inglebert, Les historiens et les clairs-obscurs de l'Antiquité tardive ; P. Athanassiadi, Antiquité tardive : rouge et noire ; P. Mastandrea, Agostino e Macrobio, due modi opposti di vedere il passato (e il futuro) / Partie II – Païens et chrétiens : violences, polémiques et appropriations : B. Amiri, Temples et cultes païens dans la Rome chrétienne : modalités d'appropriation et de transformation ; A. Busine, Julien et les martyrs d'Antioche ; R. Frakes, Approaching the Collatio Legum Mosaicarum et Romanarum as an Example of Late Antique Culture ; S. Ratti, Saint Augustin a-t-il voulu interdire le Querolus ? / Partie III – La dernière Antiquité tardive : les Ve et VIe siècles : J.-Y. Guillaumin, Servius : un intellectuel et le bonheur dans l'Antiquité tardive ; P. Jaillette, Une lumineuse réalisation : la codification théodosienne ; L. Desbrosses, Le syncrétisme de Sidoine Apollinaire : les braises de la résistance païenne au Ve siècle ? ; B. Bleckmann, Les religions après Justinien dans la perspective de Ménandre le Protecteur ; J.-M. Carrie, Conclusions.