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La société antique : paysages et pratiques funéraires en Champagne-Ardenne, 2015. -
Cet ouvrage collectif aborde la société antique sous l'angle de ses pratiques funéraires, en particulier celui de l'intégration des défunts dans le paysage anthropique. Quelles formes de l'activité funéraire l'archéologue perçoit-il au sein des divers espaces aménagés par les communautés de l'époque pour qu'elles puissent y vivre. Le dépouillement d'une abondante documentation a finalement conduit à la formation d'un corpus de quelque 66 ensembles funéraires ou sépultures isolées susceptibles de documenter la présence des morts au sein de l'habitat rural, de l'espace cultuel, et du paysage urbain avec le cas d'Andemantunnum (Langres). Plusieurs critères d'observation sont sélectionnés afin de caractériser l'activité funéraire ; le nombre de tombes, le recrutement des défunts, le traitement du cadavre (crémation versus inhumation) et ses conséquences sur le mobilier funéraire (bri, exposition au feu...), la délimitation du lieu funéraire et enfin, l'expression du genre et de l'âge au décès au travers de l'organisation des lieux et des objets funéraires. Les modalités de l'intégration des activités funéraires dans le paysage antique sont donc décryptées grâce à la combinaison de deux échelles de lecture. La première s'attache à l'espace aérien tel qu'il est perceptible aux yeux de tous. La seconde porte sur l'espace souterrain, celui de la tombe, avec les mobiliers impliqués au cours des funérailles. Si le regroupement des morts dans des lieux spécifiques est observé en ville comme dans les campagnes, il existe parallèlement une tendance à la dispersion des activités funéraires qui conduit à démultiplier les lieux funéraires. Les causes identifiées sont multiples. Y contribuent aussi bien la dispersion des habitats ruraux et la mobilité des populations que la segmentation du déroulé des funérailles avec un lieu de crémation distinct de celui de l'ensevelissement du défunt. L'âge au décès en est une autre : un jeune enfant a plus de chance d'être inhumé à l'écart ou dans un lieu dévolu à sa classe d'âge. Le traitement du corps joue probablement un rôle également. Malgré cette démultiplication, et d'après le corpus considéré, l'activité funéraire s'inscrit peu dans des espaces consacrés à d'autres types d'activités. Des tombes sont implantées dans les habitations et au sein des espaces cultuels souvent lorsque les fonctions premières ont cessé. Cette approche des paysages anthropiques donne l'image de territoires où l'on circule entre le différents lieux consacrés aux funérailles et aux défunts. Se perçoit une dynamique complexe des activités funéraires inscrites dans un réseau social qui anime le paysage antique.
Référence : 46734.
Français
25,00 €
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