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Le Monde à l'envers. Pouvoir féminin et communauté des femmes en Grèce ancienne, 2013, 266 p. -
Depuis Bachofen et son livre sur Le Droit Maternel, on s'est beaucoup intéressé à l'État des femmes. Après lui, on ne compte plus les tentatives de retrouver dans le passé lointain de l'humanité ou dans des régions éloignées du globe la réalité d'un pouvoir féminin et l'existence d'une communauté des femmes. Allant contre quantité d'idées reçues, ce livre propose une exploration de l'imaginaire des Grecs. Il fait apparaître que la réalité de la cité était celle d'un club d'hommes considérant le mariage et la famille comme la pierre angulaire de la société. Après avoir rappelé ce qui était pour les Grecs une évidence, à savoir l'infériorité naturelle de la femme à partir d'une étude du statut des femelles dans la biologie d'Aristote, il révèle comment les Grecs ont conjuré la double menace d'un pouvoir au féminin et d'une communauté des femmes en la mettant à distance. Tandis qu'historiens et géographes, d'Hérodote à Strabon, l'ont rejetée chez des sauvages vivant aux confins du monde habité, poètes, orateurs et mythographes l'ont eux aussi repoussée dans la nuit des temps avec les Amazones. Ils ont fait servir la défaite de ces femmes viriles à la gloire des héros ou des peuples qui ont triomphé d'elles. Dans la bouche d'un poète comique comme Aristophane ou d'un philosophe comme Platon, ils l'ont projetée par l'utopie dans un univers de nulle part. Embrassant toute une série de textes, de l'époque archaïque à l'Antiquité tardive, traversant nombre de disciplines, cet essai limpide et rigoureux montre que le pouvoir féminin est un mythe auquel les Grecs n'ont jamais cru.
Référence : 44532.
Français
35,00 €
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