Les druides. Histoire et spiritualité des origines à nos jours, 2012, 218 p. -

" Savants ", les druides ? Certes, car ils étaient formés pendant plus de quinze ans dans des écoles spéciales, autant " Normale supérieure " (lettres et sciences) qu'" ENA ", pour être les grands commis de l'Etat, les savants ou les grands artistes... Peut-être prêtres aussi, mais très accessoirement. Ils apprenaient plus de 400 000 vers durant cette formation, écrivaient leur langue en grec comme en latin ou en ogham... Ecrire n'était pas, pour eux, un signe de savoir ou d'éducation car l'écriture rabaissait la pensée. Former l'esprit à bien penser, c'était d'abord apprendre à maîtriser les chausse-trappes de la mémoire, sans s'appuyer sur les béquilles de l'écriture : écrire était vulgaire, seulement bon pour l'économie, les marchands et les ouvriers... Ce qui leur était enseigné ? Mais, bien sûr, " tout " : la mathématique, l'astronomie d'abord. Mais encore les arts ou la musique, l'éloquence comme la poésie. Avec de telles exigences intellectuelles, ils ne pouvaient rester longtemps au pouvoir : à peine quatre ou cinq siècles. L'ouvrage est écrit à quatre mains : deux pour une description assez incomplète de la réalité ancienne ; deux pour les fantasmes qu'ils éveillent depuis le XVIIIe siècle au moins, tant chez les Anglo-saxons que chez leurs descendants bretons...