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Crimes à l'antique, 2012, 125 p. -
Sans être obligatoirement des maniaques de la décapitation, les Romains ne reculaient guère devant les manifestations spectaculaires de cruauté. Les crimes faisaient même partie intégrante de l'imaginaire latin, et les historiens de Rome ne se sont pas fait faute de raconter dans le détail ceux qu'ils pensaient assez exemplaires pour édifier leur lecteur, ou lui inspirer une terreur salutaire. A s'en tenir, comme le fait ici l'auteur, aux écrivains qui, comme Tite-Live, travaillèrent, sous Auguste, à donner un sens à la première histoire de Rome, ou encore aux historiens "militants" qui, à la fin du Ier siècle et au début du IIe, à l'instar de Tacite ou Suétone, ont porté un regard critique sur la première dynastie impériale, celle des Julio-Claudiens, ou, enfin, aux moralistes qui, à la même époque, comme Plutarque, ont mis en regard les grandes figures des mondes grec et latin dans un empire désormais biculturel, on pourra se faire une idée de la place que tenait le fantasme criminel dans la pensée politique du Romain cultivé.
Référence : 42885.
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