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Aspects de la Romanisation dans l'Est de la Gaule, (Bibracte 21/2), 2011, 466 p., 123 ill. - Bibracte
Romanisation : ce terme que certains pourraient concevoir comme passéiste est envisagé ici comme un simple moment du temps, celui de la transformation à la fois lente, hétérogène et inégale des sociétés protohistoriques au contact des nouvelles réalités induites par la conquête italienne. La société gauloise était elle-même en pleine mutation lorsque César y fit irruption. Les transformations qui l'avaient affectée depuis un bon siècle étaient au moins aussi importantes et fondamentales que celles qu'elle allait subir sous l'administration impériale. Les negotiatores étaient nombreux en Gaule au moment de la conquête, signe indubitable de l'insertion du pays dans les réseaux commerciaux du monde méditerranéen. Les alliances déjà anciennes de la République avec les Héduens et les Séquanes témoignaient d'une pénétration politique romaine bien antérieure à la conquête. Peut-on sérieusement dire à quel moment la Gaule doit être considérée comme 'romaine', et quels critères peut-on retenir pour évaluer ce passage ? Les conditions intellectuelles d'une telle approche sont difficiles car les perspectives des protohistoriens et des historiens classiques sont différentes : pour les premiers, la fin de l'âge du Fer constitue le terme d'une évolution longue, que l'on observe essentiellement à travers la culture matérielle. Les historiens classiques partent en revanche de prémisses différentes. Ils se fondent presque toujours sur l'existence implicite d'un 'modèle' latin, dont on peut tout simplement se demander s'il a jamais existé vraiment. A la veille de la conquête de la Gaule, l'Italie républicaine demeurait en effet fort inégale. Il nous a donc paru plus intéressant de suivre de l'intérieur l'évolution des sociétés protohistoriques depuis une époque bien antérieure à la conquête et de dépasser largement celle-ci ; montrer tout ce que les recherches archéologiques apportent d'informations nouvelles et dépasser les coupures académiques traditionnelles en réunissant protohistoriens et historiens pour mieux comprendre le continuum du temps. Les disciplines mobilisées (épigraphie, histoire de l'art, archéologie) offrent des perspectives variées et portent à des jugements qui peuvent être parfois opposés et contradictoires. Nous avons en outre choisi comme zone d'étude un territoire géographiquement cohérent, la Gaule de l'Est, en réunissant les chercheurs qui parfois s'ignorent alors qu'ils travaillent sur des terrains proches, avec des problématiques similaires. L'ouvrage, collectif, est donc conçu comme un ensemble de recherches classées par thèmes, et qui s'appuient sur des cas d'études récemment menées, encadrées par des bilans documentaires plus généraux et des synthèses. Nous espérons ainsi offrir ainsi au lecteur, malgré les lacunes inévitables de l'exercice, des perspectives nouvelles qui s'appuient sur des fouilles nouvelles, parfois inédites, et des approches multiples et croisées. Pour précision les thèmes suivants sont traités dans ce second volume : sanctuaires, nécropoles, productions et savoir-faire. Dans le premier volume sont traités les thèmes : voies de communication, villes, architecture, campagnes (paléoenvironnement et établissement ruraux).
Référence : 41618.
Français
38,00 €
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