38/2, L'Isère, arrondissement de La Tour-du-Pin, par F. Bertrandy, S. Bleu, J.-P. Jospin, R. Royet, 2011, 387 p., 352 fig. - Carte Archéologique de la Gaule

Après un premier volume, publié en 1994 dans la Carte Archéologique de la Gaule, consacré à l'arrondissement de Grenoble (C.A.G. 38/1, rédigé par A. Pelletier, Fr. Dory, W. Meyer et J.-Cl. Michel - référence 1229), ce deuxième volume sur l'Isère (C.A.G. 38/2) prend en compte les 136 communes de l'arrondissement de La Tour-du-Pin. Il ne restera donc pour terminer ce département que le fascicule concernant la ville de Vienne (C.A.G. 38/3). La partie Nord et Est du Bas-Dauphiné, qui est l'objet de ce pré-inventaire, forme une zone comprise entre les chaînes plissées des Préalpes et du Jura et le cours moyen du Rhône (jusqu'à sa confluence avec l'Isère). Le « Nord Isère » comprend trois parties bien délimitées : le plateau calcaire de Crémieu au nord, les Terres Froides au sud, et les Basses Terres au sud-est. C'est une région largement ouverte aux civilisations italique et étrusque dès le Bronze final (comme le prouve notamment le mobilier du tumulus Géraud). Dès le IVe siècle av. J.-C., c'est sur la forteresse naturelle du plateau de Crémieu que les Allobroges installent l'oppidum de Larina. Le peuple des Allobroges, conquis par les Romains en 121 av. J.-C., est ensuite intégré, après diverses révoltes, au territoire de la colonie romaine de Vienne, dont Aoste représentait un pagus et un vicus. À partir de 443 apr. J.-C., ces terres seront concédées aux Burgondes (de la Sapaudia). Enfin, c'est à Vézeronce qu'eut lieu, en 524, la bataille entre le dernier roi burgonde (Gondomar III) et le roi franc (Chlodomir). On a d'ailleurs trouvé, sur le site, une sépulture princière (contenant un casque d'apparat). La réalisation de la C.A.G. 38/2 doit beaucoup à l'investissement personnel de François Bertrandy, Professeur d'Histoire romaine à l'Université de Savoie (Chambéry) qui avait déjà coordonné la C.A.G. 74 (Haute-Savoie) publiée en 1999. Un travail considérable a aussi été accompli par les chercheurs de la région, et plus spécialement par Stéphane Bleu (Ingénieur de Recherche à l'Inrap), Jean-Pascal Jospin (Conservateur en chef du Musée d'Aoste) et Robert Royet (Conservateur du Patrimoine, au S.R.A. de Lyon).