77/1, La Seine-et-Marne, par J.-N. Griffisch, D. Magnan, D. Mordant, 2008. - Carte Archéologique de la Gaule

VOIR ÉGALEMENT CAG 77/2 (RÉFÉRENCE 37060). Partagé dans l'Antiquité entre la Gaule Belgique (avec les Meldes) et la Gaule Lyonnaise (avec une partie des Parisii et le nord du territoire des Sénons), le département de la Seine-et-Marne comprend 49 % du sol de l'actuelle région parisienne. Ces territoires, de la vallée de la Marne au nord, à la Brie au centre, à la forêt de Fontainebleau et au Gâtinais au sud, étaient essentiellement dans l'Antiquité des zones rurales reliées à quelques petites agglomérations (Meaux et Melun par exemple) par l'intermédiaire de vici. Ces régions étaient déjà densément peuplées dès la Protohistoire ; la conquête romaine a ensuite prolongé ce développement, comme le montrent les découvertes récentes. L'originalité de cette C.A.G. 77 vient du fait que depuis une vingtaine d'années, le développement économique de la région parisienne a provoqué l'urbanisation d'une zone autrefois rurale dont la superficie égale celle d'un petit département de cette région (le Val-de-Marne ou la Seine-Saint-Denis, par exemple !) Or cette évolution a nécessité des fouilles archéologiques de très grande ampleur, dont les plus spectaculaires et mieux connues concernent : Marne-la-Vallée et le parc Eurodisney ; la création de la ville nouvelle de Melun-Sénart ; l'extension de l'aéroport de Roissy ; les tracés du TGV sud ouest, du TGV est, des diverses autoroutes ; le développement de grands ensembles ; les exploitations de carrières dans la plaine alluviale du confluent Seine-Yonne et en Bassée. Si certaines de ces opérations archéologiques ont porté sur des surfaces considérables (qui parfois se comptent en centaines d'hectares !), il faut bien avouer que la Communauté scientifique n'a pas encore pu en tirer les connaissances correspondantes, la publication de telles sommes de données, sans cesse enrichies d'apports nouveaux, nécessitant une somme d'efforts qui n'ont pas encore abouti. Par ailleurs, et pour ce qui est de l'information, la publication des actes des journées archéologiques, à partir de 1999, n'a que partiellement compensé l'arrêt de la parution du Bilan scientifique en 1998 et celle de Gallia informations en 1993. Dans ce contexte particulier, la publication de cette C.A.G. 77 représente un événement majeur pour toute la Communauté scientifique.