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13/5, Arles, Crau, Camargue, par M.-P. Rothé et M. Heijmans, 2008, 906 p., 1331 ill. - Carte Archéologique de la Gaule
Que peut-on connaître de l'histoire de la ville d'Arles qui a été colonie grecque (à partir de 530 av. J.-C), colonie romaine (à partir de 46-44 av. J.-C) et résidence impériale (avec Constantin) ? Sur un site entouré de basses terres inondables, la chronologie d'Arelate et de ses monuments a pu être établie. Les fouilles (très souvent inédites) des vingt-cinq dernières années ont montré l'instabilité du Rhône et la place fondamentale jouée par les crues du fleuve dans les rythmes de développement de cette agglomération antique. Les fouilles importantes du Jardin d'Hiver et des cryptoportiques ont prouvé la création, sur le site, d'une colonie grecque vers 530 av. J.-C. Celle du Jardin d'Hiver a permis la mise en place d'une chronologie précise (avec cinq phases, à partir de la fin VIe siècle av. J.-C.) et la présence d'une population indigène. Si la colonisation romaine ne débute que modestement dans les années 46-44 av. J.-C., en revanche à partir des années 27 av. J.-C. se met en place un très vaste programme augustéen, avec la construction d'un forum-sanctuaire impérial entouré de crypto-portiques, d'un théâtre et d'une série de monuments qui leur sont liés. La découverte d'un clipeus virtutis dans ces cryptoporiques fournit la date de lancement d'un programme d'urbanisme qui s'étend sur tout le Haut Empire : amphithéâtre à l'époque flavienne, thermes au IIe siècle par exemple.L'évolution du site où était installé le cirque (habitat, cirque, nécropole) a été précisée par les fouilles qui ont précédé la construction de l'actuel Musée départemental Arles Antique. De la période de Constantin, Arelate a surtout conservé les grands thermes connus sous le nom pittoresque de « palais de la Trouille ». Enfin la cathédrale paléo-chrétienne vient d'être retrouvée sous le couvent Saint-Césaire.Les fouilles subaquatiques du Rhône ont permis à la fois de localiser l'emplacement du pont de bateaux (qui reliait la ville à Trinquetaille) et de prouver l'importance économique du port à l'embouchure du Rhône. La trentaine d'épaves découvertes au large de la Camargue révèlent, à travers la variété des produits transportés (lingots de fer, de cuivre, rondins de bois, blocs de pierre, amphores à vin, à huile, à garum, etc.) la complexité des réseaux commerciaux entre la Méditerranée et l'interland gaulois.Dans la Crau, l'archéologie a révélé des bergeries antiques, constructions originales qui ont relancé les discussions scientifiques sur le pastoralisme. Ce cinquième volume termine la Carte Archéologique de la Gaule des Bouches-du-Rhône, département pour lequel la collection a consacré au total près de 3500 pages : un volume (C.A.G. 13/1, référence 15262) autour de l'Etang de Berre en 1996, un autre (C.A.G. 13/2, référence 18591) sur les Alpilles en 1999, un autre (C.A.G. 13/3, référence 30543) sur la région de Marseille en 2005, un autre (C.A.G. 13/4, référence 32782) sur le Pays d'Aix en 2006 et ce dernier enfin (C.A.G. 13/5) sur la région d'Arles-Crau-Camargue en 2008.
Référence : 35927.
Français
94,00 €