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ÉPUISÉ - Faïences de l'Antiquité, de l'Egypte à l'Iran, 2005, 200 p. -
Cet ouvrage est le reflet de l'exposition consacrée aux objets archéologiques en faïence qui se tiendra au Louvre du 8 juin au 12 septembre 2005. Plus qu'un catalogue d'exposition, éphémère par définition, il a l'ambition d'être un livre, véritable référence dans le domaine de cette technique de l'antiquité qui a été utilisée pour des réalisations très colorées, vivantes et extrêmement flatteuses à l'œil. Qui n'a en tête les ravissants hippopotames bleus de l'Égypte ancienne, les petits singes colorés pots à khol de même provenance, les revêtements muraux assyriens du palais de Darius aux magnifiques soldats armés ? L'Égypte, le Proche-Orient, la Grèce ont été de grands utilisateurs de cette technique qui requiert autant des compétences d'artisans capables de modeler, et peindre de couleurs très particulières qui donneront cet aspect brillant et vif, que d'artistes capables de donner vie par leur talent à leurs modèles, humains, animaux, végétaux. Les collections du Louvre sont particulièrement riches et représentatives de cette technique qui a connu un vif succès, c'est à coup sûr un ouvrage qui fera date, le sujet étant particulièrement peu traité, les œuvres présentées étant extraordinairement belles. Au départ substitut des pierres précieuses dont elles imitent l'éclat (lapis-lazuli, turquoise, cornaline), les faïences exploitent des matières brutes peu coûteuses (sable, chaux, minerais métalliques) par une mise en œuvre exigeant des compétences techniques de haut niveau. L'ouvrage s'attache à montrer les utilisations très variées qui en ont été faites : bijoux, amulettes, instruments et objets de toilette, vaisselle, éléments d'architecture. L'idée est de confronter les objets dits en “ faïence ” provenant d'Égypte, du Proche-Orient et du monde grec occidental. L'approche sera à la fois chronologique, typologique, technique et géographique. Cet ouvrage traite des différentes matières vitreuses dans l'antiquité en Égypte et au Proche Orient. Elles sont de nature et de composition diverses, malaisées à identifier précisément. Le matériau antique connu sous le nom de faïence n'a pas de rapport avec la céramique dont les ateliers de Faenza, en Italie, se sont fait une spécialité. Ce terme impropre désigne depuis longtemps dans la littérature archéologique un matériau composite fait d'un corps de quartz fondu et couvert d'une glaçure; aucune des tentatives faites jusqu'ici pour établir une terminologie exacte et exhaustive n'ayant vraiment abouti, il faut se résigner, dans cet ouvrage qui n'a pas de prétention normative, à conserver un terme qui, faute de mieux, est l'objet d'une sorte de consensus. Mis au pluriel indéfini, “faïences” le titre servira en outre à couvrir, pour les besoins de cette présentation, d'autres techniques et matériaux apparentés, faïence, glaçure, fritte, verre, céramiques argileuses glaçurées, qui ont été élaborés pendant des millénaires par les ateliers d'Égypte et de Mésopotamie : les ingrédients de départ en sont identiques mais ils sont utilisés dans des proportions et des techniques différentes pour aboutir à des résultats très variés, souvent difficiles à définir.
Référence : 29901.
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