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Epuisé
ÉPUISÉ - Po-ti-ni-ja. L'élément féminin dans la religion mycénienne (d'après les archives en linéaire B), 2004, 273 p. -
L'histoire des religions préhelléniques, influencée par les théories controversées de J. Bachofen sur le matriarcat préhistorique, a longtemps fait une large place à une Grande Déesse. Unique et omnipotente, celle-ci aurait été accompagnée d'un jeune dieu, présenté à la fois comme son fils et comme son amant. Cette Grande Déesse est omniprésente dans les travaux de l'archéologue britannique A. Evans qui la reconnaît dans les nombreuses représentations de femmes de l'art minoen. Cependant, il faut bien avouer que nous sommes impuissants à déterminer si ces représentations concernent des déesses ou de simples mortelles. En outre, le polythéisme est attesté, dans le monde hellénique, par les plus anciens textes déchiffrés : les archives en linéaire B provenant des palais mycéniens crétois et continentaux. Dans ces textes, néanmoins, certains ont cru pouvoir retrouver l'héritière de la Grande Déesse néolothique et minoenne dans les nombreuses mentions d'une divinité nommée Po-ti-ni-ja. L'objet de cette étude est d'examiner ces différentes mentions, afin de déterminer s'il s'agit bien d'une même divinité, et d'établir l'importance de l'élément féminin dans la religion mycénienne. De l'examen des attestations de Po-ti-ni-ja dans les textes des différentes archives mycéniennes, et de considérations générales sur le travail archivistique, il ressort que les différentes mentions du mot désignent très vraisemblablement des déesses différentes, tout au moins quand le titre est accompagné d'épiclèses cultuelles. Il apparaît aussi que les divinités féminines adorées par les Mycéniens étaient nombreuses (mais non prépondérantes au sein du panthéon) ; divinités majoritairement grecques sur les sites continentaux, alors que l'élément d'origine minoenne reste très important en Crète.
Référence : 28928.
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