Lorsque la nature parlait aux Egyptiens. 2003, 200 p., 150 ill. n.b., 32 ill. coul. -

Le sphinx de Guizeh avait-il cette forme à l'origine ? Pourquoi le lotus symbolise-t-il la renaissance, et le papyrus le monde des disparus ? Que disent réellement les temples d'Abou Simbel et pour quelle raison Ramsès les a-t-il placés à cet endroit précis ? Comment la Grotte Sacrée de la Vallée des Reines est-elle gardée par une vache et un hippopotame ? Pourquoi le hiéroglyphe du soleil ressemble-t-il parfois à un sein ? Est-ce un hasard si l'île de Philae a une forme d'oiselle et qu'elle se trouve en face du lieu où furent enterrés les restes d'Osiris ? Comment le Nil, et son inondation annuelle, a-t-il profondément façonné les mentalités ? Pour comprendre l'esprit de la vieille Égypte, il faut tenir compte de l'environnement naturel de ses habitants. L'apparente monotonie du cycle annuel, le sol chichement mesuré, l'aridité du désert rocheux furent dominés – et utilisés avec bonheur – par ces hommes et ces femmes attentifs au moindre soupir de la nature. Sensibles à l'appel du divin, aidés en cela par une imagination débordante, ils surent tirer un enseignement profond de tous les signes, même les plus discrets. C. Desroches Noblecourt propose un parcours personnel et passionnant pour suivre les Égyptiens dans leur système de raisonnement. À l'aide de plus de 150 dessins légendés et insérés dans son texte, elle explique avec un souci de pédagogie et une rigueur scientifique comment les Égyptiens, témoignant d'une grande richesse créatrice, aboutirent à l'élaboration de nombreux mythes liés à une nature qui leur « parlait » et qu'ils savaient écouter.