ARRÊT COMMERCIALISATION - Les Vitraux de Saint-Nicolas-de-Port. Coll. Corpus vitrearum, 1993, 224 p., 248 ill. dont 32 coul., rel. -

À quelques kilomètres de Nancy, St-Nicolas-de-Port est le but d'un pèlerinage particulièrement fréquenté à la fin du Moyen Âge et au temps de la Renaissance. La reconstruction de l'église, entreprise en 1481, bénéficie largement de la protection et de la générosité du duc de Lorraine, comme des dons des riches marchands portois et des pèlerins venus de l'Europe entière. Entre 1508 et 1530 une cinquantaine de baies reçoivent une somptueuse parure vitrée, œuvre de peintres-verriers de première importance et d'origines variées. Les vitraux de l'abside forment le plus bel ensemble lyonnais de la Renaissance qui nous soit parvenu, avec celui de Brou ; ils sont de Nicolas Droguet (1508-1510). L'intervention du célèbre atelier Hirsvogel de Nuremberg est révélée par une verrière illustrant la vie de la Vierge (vers 1510). Enfin nous découvrons à Saint-Nicolas-de-Port l'ampleur de l'activité de l'un des plus grands maîtres de la Renaissance germanique, Valentin Bousch de Strasbourg, admiré pour son travail à la cathédrale de Metz. Ce vitrage de très haute qualité, malgré des mutilations, est présenté suivant les méthodes et les conventions élaborées par le Comité International du Corpus Vitrearum. L'étude de la technique et du style reposent sur l'examen critique des verrières, accompagné d'une illustration exhaustive. Il s'agit ici du premier volume de la collection consacré à un ensemble du XVIe siècle. Les résultats de ce travail marquent une étape capitale pour la connaissance du vitrail entre royaume de France et Empire. À St-Nicolas-de-Port, il apparaît que la grande peinture de la Renaissance est aussi celle du vitrail.