L'histoire, 2000, 208 p. -

L'historien se voit aujourd'hui assigner des fonctions de plus en plus nombreuses : il est alternativement conseiller du prince, appelé à éclairer l'actualité dans les médias, sollicité pour redonner corps à une identité de plus en plus éclatée. Ces interventions multiples au coeur de la Cité rendent d'autant plus nécessaire pour les historiens de sortir d'une conception naïve de leur métier et de s'interroger sur les notions qu'ils utilisent en prenant en considération la tradition philosophique. De la même manière, les philosophes doivent tenir compte dans leur approche de la philosophie de l'histoire de ce qu'est la pratique historienne en tant qu'opération spécifique. Cet ouvrage propose aux philosophes et aux historiens de croiser leurs réflexions sur les notions et concepts en usage dans la pensée et l'écriture de l'histoire : la vérité, la causalité, le récit, le temps, la finalité, la mémoire. En rendant compte de la pluralité des écritures de l'histoire, ce parcours historiographique et épistémologique contribue à l'entrée de la pratique historique dans son âge réflexif.