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L'économie domaniale en Gaule Narbonnaise, (MAM 29), 2011. - Monographie d'Archéologie Méditerranéenne - MAM
Cette étude, issue d'une thèse de doctorat, porte sur 224 sites archéologiques du territoire considéré comme celui de la cité romaine de Nîmes. Dans la majorité, ces sites sont connus à partir de prospections archéologiques anciennes ou plus récentes revues et complétées par l'auteur. Un certain nombre ont fait l'objet de fouilles permettant d'en préciser l'organisation et la chronologie. Choisis parmi des milliers de sites connus sur cet espace, ils sont identifiés comme des villas en fonction d'un certain nombre de critères, notamment la présence d'indices résidentiels. L'étude archéologique porte à la fois sur les structures et sur les artefacts observés en prospection et en fouille. Une attention particulière est accordée au matériel amphorique et à son apport à la caractérisation des productions agricoles ainsi qu'à la consommation sur ces villas. La documentation réunie permet une série d'observations sur la forme, l'économie et l'évolution de ces sites. Pour le Haut Empire, il ressort que les villas de cette région sont généralement des ensembles de dimension moyenne, où les parties productives occupent l'essentiel de la surface bâtie. Les zones résidentielles sont le plus souvent assez modestes et ne se signalent pas par l'opulence de leur décoration. La dimension productive apparaît comme une caractéristique essentielle de ces sites. D'un point de vue géographie, il est établi que ces sites se ont développés en nombre dans le territoire nîmois Cependant, il existe des zones où ils sont particulièrement denses. Le dénominateur commun de ces zones « dynamiques » est leur bonne connexion aux axes de communication les plus importants. Durant le Haut Empire, la viticulture occupe une place importante dans l'économie de ces sites. Cette observation, anciennement formulée, est précisée par la détermination de secteurs de plus forte importante de cette production. C'est le cas dans la partie orientale du territoire nîmois, celle qui est au contact du Rhône. L'importance de la céréaliculture se laisse plus difficilement définir, même si divers indices la suggèrent. L'oléiculture apparaît en revanche bien discrète, sauf peut-être dans quelques secteurs ponctuels. L'étude insiste aussi sur la pluralité des activités pratiquées dans les villas. Elle interroge sur la place de la pêche, ou même du travail du métal. En revanche, les données archéologiques disponibles ne permettent pas encore de mesurer la place de l'élevage dans l'économie domaniale. Les évolutions de la villa au Bas Empire entrent largement dans les préoccupations de cette enquête. Il est établi qu'une majorité des sites étudiés restent occupés à cette période. La continuité de l'occupation prend ici différentes formes. Mais l'enquête montre que dans de nombreux cas les villas évoluent de façon positive, certaines connaissant un fort développement à cette époque. Les productions agricoles ne connaissent pas de modifications importantes quant à leur nature En revanche, les techniques de stockage semblent évoluer et l'on constate en particulier une augmentation du stockage du vin en tonneau. La documentation permet enfin d'appréhender les évolutions au début du Moyen Age. Une série d'études de cas illustrent l'évolution des formes d'occupation au VIe et au VIIe s. En dépit des mutations observées dans les formes architecturales, il est montré comment les occupations continuent de se structurer, loin de l'image d'Epinal de l'habitat « squatter ». Parallèlement l'étude souligne la part importante des villas romaines dans la structuration du réseau des villae du haut Moyen Age.
Référence : 42018.
French
35,00 €
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