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Croquis étrusques, 2010, 288 p. -
D. H. Lawrence écrit les Sketches of Etruscan Places à la suite d'un voyage effectué avec son ami Earl Brewster dans les sites étrusques de Campanie et de Toscane en 1927, parallèlement à l'achèvement de son ultime roman, L'Amant de lady Chatterley. Dernier livre de voyage de Lawrence, les Croquis étrusques sont particulièrement émouvants : alors même que ces méditations sur des tombeaux sont écrites par un homme qui se sait malade, c'est au caractère extrêmement vivant de l'art étrusque que Lawrence est sensible. Il s'enthousiasme pour une civilisation disparue qu'il peut opposer à la civilisation romaine et au culte qui lui est rendu par les fascistes — au pouvoir en Italie depuis trois ans quand il effectue son voyage. Mais ce récit regorge aussi de notations prises sur le vif. Comme l'écrivait Anthony Burgess : « Ce sont les personnages anonymes de ces livres italiens qui sont devenus pour nous immortels. [...] La pénétration du regard de Lawrence est incroyable, et les jugements qu'il porte sont d'une insolente santé. » Le livre parut chez Martin Secker à Londres en 1932, deux ans après la mort de Lawrence. Lawrence attachait une grande importance aux illustrations. Il avait lui-même choisi et légendé une quarantaine de photographies en noir et blanc, empruntées aux archives Alinari. Ces photographies ont toujours été reproduites dans les éditions successives de son livre dans un état très dégradé. Il nous a semblé qu'il était possible – ce qui n'a jamais été fait ni en Angleterre, ni en aucun autre pays – d'exaucer enfin le vœu de Lawrence et de mettre en page un petit livre élégant, au format carré, où l'illustration trouverait sa vraie place. Pour ce faire, nous avons retrouvé dans les archives Alinari de meilleurs tirages des clichés de paysages choisis par Lawrence, et nous avons eu recours, pour les œuvres, à des photographies plus récentes, en couleur, qui rendent leur vivacité aux fresques de Tarquinia – ce merveilleux récit de voyage devenant ainsi, enfin, un très beau livre sur l'art étrusque. La nouvelle traduction de ces Croquis a été confiée à Jean-Baptiste de Seynes, lui-même poète et essayiste – une magnifique traduction qui rend enfin justice à l'écriture si vive et si alerte du dernier Lawrence. Comme pour notre édition des Nouvelles complètes, cette édition entièrement nouvelle en français se fonde sur l'édition dite de Cambrige des œuvres de Lawrence, avec, pour la première fois, le chapitre resté à l'état manuscrit sur « Le musée de Florence ». Nous reproduisons l'appareil critique remarquablement informé de cette édition, dû à Simonetta de Filippis. Enfin, nous avons commandé au poète israélien d'expression anglaise Gabriel Levin, dont Le Bruit du temps publie par ailleurs un recueil de poèmes et un livre de récits de voyage, une préface originale.
Référence : 40000.
French
28,40 €