Petites études augustiniennes, 1994, 388 p. -

Un musicien au sommet de son art offre au public ses variations Goldberg, sa petite musique de nuit. Goulven Madec rassemble en un volume maniable vingt études qu'à l'exception d'une seule, inédite, il publia au cours des vingt dernières années. Elles se présentent dans leur état originel, mis à part la suppression, nous dit-on, de quelques redites, et l'addition, valorisante, de divers renvois internes et compléments bibliographiques récents. Royaume de l'uniformité ou région de la dissemblance? Goulven Madec apporte en tout lieu, très personnel sous une apparence lisse, son style qui court ici d'un bout à l'autre et vaut signature. D'autre part, le grand Augustin d'Hippone est "l'unique objet". Sans doute deux chapitres, vers la fin, ne portent-ils pas son nom dans leur titre, mais celui de Jean Scot Erigène, puis celui d'Anselme de Cantorbéry: il reste que leurs lectures augustiniennes, on le devine, sont le passeport de ces deux intrus. Partout Augustin règne sans partage, et c'est bien ainsi.