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ÉPUISÉ - Arts de l'Islam. Chefs-d'oeuvre de la collection Khalili, (cat. expo. Institut du Monde Arabe, Paris, oct. 2009 mars 2010), 2009, 400 p. -
Comprendre et apprécier l'art islamique. Le vocable « islamique » pourrait faire croire que cet art n'a de finalité que religieuse ; or une large partie de sa production est profane. Il est islamique parce que son vocabulaire est partiellement ancré dans la pensée philosophique de l'Islam qu'a partagé un groupe de nations adhérant à cette foi ; il ne s'agit pas de l'art d'un seul pays ou d'une seule civilisation. On a dit l'importance prise par la calligraphie, comme moyen de transmission du texte coranique, que l'on rencontre sur toutes les échelles et tous les supports. On a souligné l'emploi permanent dans le répertoire décoratif du rinceau, de l'arabesque et de l'entrelacs. On a insisté sur la répugnance envers la représentation figurée, d'hommes et animaux, alors que le hadîth (la tradition du Prophète) ne la réprouve que dans un contexte religieux, manuscrits du Coran et mosquées. L'art de l'ère islamique se forge dès le VIIe siècle (l'année 622 est celle de l'Hégire durant laquelle le prophète Muhammad quitte La Mecque pour s'installer à Médine ; deux siècles après sa mort en 632, l'islam a gagné l'Espagne à l'ouest et l'Afghanistan et le nord de l'Inde à l'est). D'abord sous l'emprise des traditions byzantine de l'Occident et sassanide de l'Orient, il s'affirme dès le VIIIe siècle avec l'avènement de la dynastie abbasside qui règne sur un vaste empire depuis Bagdad, sa capitale. L'éclatement du pouvoir, notamment sous la pression des Turcs et des Mongols, va dès le XIIIe siècle faire naître des styles variés jusqu'à nos jours, l'art islamique perdurant par-delà l'aube du XIXe siècle, contrairement à une idée reçue. C'est à partir de la fabuleuse collection d'art islamique de Nasser D. Khalili que le parcours de l'exposition propose trois entités distinctes, chacune avec son atmosphère particulière. « Foi, sagesse et destinée » témoigne de la relation entre l'art et le sacré ; « L'atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans » rend compte du développement des arts de cour qui élaborent les modes du paraître et accessoirement servent de modèles à la société civile ; « Un univers de formes et de couleurs » explore le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens, comme un avant-goût du paradis. Réunie à partir des années 1970, la collection d'art islamique de Nasser D. Khalili compte aujourd'hui quelque 20 000 objets, souvent des chefs-d'œuvre, qui témoignent de la production artistique dans les pays musulmans du VIIe au XXe siècle. Il s'agit de la collection particulière la plus complète du monde dans ce domaine. Son fondateur croit fermement qu'une connaissance fine de cet art est la clef pour la compréhension des cultures de l'Islam qui, selon les époques, ont prévalu de l'Espagne à la Chine. En rendant sa collection accessible au public le plus large possible, il dépasse le plaisir personnel de la quête des objets et de leur étude scientifique pour en faire un moyen de lutte contre l'intolérance. Par ses origines, son ambition est également de promouvoir l'apaisement et la compréhension mutuelle entre juifs et musulmans ; il est d'ailleurs co-fondateur et président de la Fondation Maimonide qui œuvre en ce sens. Amplement étudiée et publiée, la collection ne dispose pas encore d'un lieu de présentation permanente. D'où l'idée de l'itinérance d'une sélection de 471 pièces – manuscrits, tentures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures – qui montrent et expliquent qu'est ce que l'art islamique.
Référence : 38624.
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Le dragon et le phénix. Des siècles d'échanges entre la Chine et le monde islamique, 2022, 254 p. -
Réf : 54456.
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