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17/2, Saintes par L. Maurin, 2007, 439 p., 502 ill. - Carte Archéologique de la Gaule
Si, dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas prouvé que le site de Mediolanum ait été occupé par un oppidum gaulois (malgré une certaine tradition érudite), la découverte récente, à la périphérie de la ville, d'un camp romain, suggère que dans les années 40-37 av. J.-C., lors de la construction de la voie romaine reliant Lyon à l'océan Atlantique, Agrippa a pu décider d'installer au même endroit une ville nouvelle destinée à être la capitale de la nouvelle Aquitaine. Les premiers édifices publics de Saintes, notamment le forum et les édifices qui l'entouraient ont été construits dans les années 20-10 av. J.-C. et autour du changement d'ère. C'est ensuite au cours du règne de Tibère, dans les années 18-19 apr. J.-C., que fut dédié l'arc de Germanicus à Tibère et aux deux princes héritiers par C. Julius Rufus. C'est à la même époque que fut commencée la construction de l'amphithéâtre le plus ancien de la province et que fut mis en place le réseau de voies urbaines. Mais, pratiquement jusqu'au milieu du Ier s. apr. J.-C., le contraste est frappant entre cette architecture publique brillante et un habitat privé aux murs en torchis-pisé et aux sols de calcaire pilé ou de terre battue. Le siècle suivant (du milieu du Ier au milieu du IIe s. apr. J.-C.) est celui de l'apogée de la ville (d'après les thermes, l'aqueduc, les nouvelles architectures en pierre, etc.) et celui de la prospérité de son artisanat (d'après les métiers liés à la pierre, au bois, au métal, à la fabrication de céramique et de verrerie). Mais parfois dès la fin du Ier s. (pour le nord-ouest de la ville) et surtout à partir du milieu du IIe s., l'agglomération se rétracte et s'appauvrit ; on constate alors l'abandon d'habitats et la fermeture d'ateliers. C'est sans doute autour de l'espace habité qu'un rempart urbain est construit au IVe s. Mais depuis le IIe s., Saintes n'est plus la capitale de l'Aquitaine. Voir également Carte Archéologique de la Gaule, 17/1, Charente-Maritime, par L. Maurin, 1999 (référence 19015).
Référence : 33314.
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