ÉPUISÉ - Chantier ouvert au public. Récit de la construction du musée du quai Branly, 2006, 192 p., 450 ill. coul. -

L'auteur est une jeune artiste contemporaine passionnée par la photo et l'architecture. Ce projet est avant tout son projet, et elle réussit à imposer ici une vision personnelle et humaine du chantier. Ce livre s'adresse à tous ceux qui ont envie de savoir ce qui se passe derrière la palissade du quai Branly, aux fans de Jean Nouvel et aussi aux jeunes lecteurs, fascinés par l'univers du chantier. Le livre : Pendant trois ans, presque quotidiennement, Ianna Andréadis a photographié l'évolution de la construction du quai Branly. Partageant le quotidien des ouvriers, elle a suivi avec passion les différentes étapes du chantier, du premier coup de pioche à l'installation des oeuvres. L'auteur a suivi l'édification du musée depuis 2003, renouvelant sa curiosité et ajustant son regard au fur et à mesure des métamorphoses du bâtiment. Son ouvrage préserve la mémoire de ce grand chantier parisien qui a donné vie à la vision de Jean Nouvel, faisant du musée du quai Branly la transcription fidèle de l'idée originale de l'architecte. Il retrace six années d'une grande symphonie architecturale où, en une même unité de lieu, de temps et d'action, plus d'une cinquantaine de corps de métiers spécialisés ont travaillé ensemble. Très différents les uns des autres, ils ont formé chacun des actes de ce vaste opéra, répondant à des exigences particulières, obéissant chacun à une logique propre, dévoilant l'objectif par touches et contribuant peu à peu, presque mystérieusement, à l'harmonie de l'ensemble. Ils sont eux-mêmes constitués de multiples ouvrages, qui s'offrent au regard comme autant de formes architecturales dont aucune ne ressemble à l'autre : mur végétal, palissade de verre, toit du restaurant en forme d'aile de libellule, brise-soleil du bâtiment Auvent, façade vrillée de la Galerie jardin des expositions temporaires ou encore boîtes en saillie sur le jardin. Peu à peu, poutres métalliques, noyaux de béton et structures d'acier se sont effacés et c'est l'ensemble de l'environnement technique du musée qui a été gommé, soustrait délibérément aux regards. Au hasard de la construction, l'auteur a pourtant su saisir certains de ces instants, parfois insolites ou poétiques, et qui appartiennent déjà au passé du bâtiment. C'est ce témoignage unique qu'elle nous livre ici.