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ÉPUISÉ - Des Magdaléniens en armes, 2006, 302 p., nbr. ill. n.b.
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ÉPUISÉ - Des Magdaléniens en armes, 2006, 302 p., nbr. ill. n.b. -

L'armement est un thème de recherche essentiel en Préhistoire paléolithique. Car étudier les armes de chasse, c'est étudier les objets grâce auxquels les groupes de chasseurs-collecteurs se procuraient les ressources animales indispensables à leur survie – ce qui nous renvoie aux fondements même de l'organisation économique des sociétés. Les vestiges d'armement se réduisent principalement aux armatures de projectiles lithiques et osseuses, qui forment l'un des éléments les plus dynamiques des industries du Paléolithique supérieur ; ce dynamisme se manifeste par une prolifération de catégories d'armatures très « typées », caractéristiques d'une culture et/ou d'une région particulières. L'interprétation de cette variabilité devient dès lors une question centrale pour l'archéologie de ces périodes. Cet ouvrage, tiré d'un travail de doctorat, aborde cette question en l'appliquant à un cas archéologique privilégié. Site majeur du Magdalénien d'Europe de l'Ouest, à la limite entre Aquitaine, Pyrénées et Cantabres, la grotte d'Isturiz voit se développer au Magdalénien supérieur une panoplie d'armatures en bois de Cervidé très particulière, dominée par des pointes à base fourchue parfois utilisées en association avec des préhampes – les pointes à biseau double, emmanchement plus classique de cette période, n'occupant ici qu'une place minoritaire. L'objectif est ici de rechercher si l'on peut élucider cette situation à travers une analyse technologique de cet ensemble d'armatures, incluant la reconstitution de leurs techniques de fabrication, de leurs modalités d'utilisation et d'entretien. L'analyse morphométrique des pointes finies, et l'étude de leurs déchets de fabrication, montrent l'existence d'une production essentiellement locale d'armatures relativement standardisées, utilisant une méthode de débitage qui garantissait une productivité élevée. La fabrication de pointes s'inscrivait ainsi probablement dans une logique de production « en série » à vocation collective, intégrant une large anticipation des besoins. La question de l'utilisation des armatures fait l'objet d'un important programme d'archéologie expérimentale, comprenant la fabrication d'une centaine de répliques de pointes en bois de Renne et leur utilisation lors de tirs à l'arc et au propulseur sur des carcasses animales. Ces tirs permettent d'avancer plusieurs interprétations concernant le mode d'emmanchement des armatures, leur fracturation et – du moins pour les pointes à base fourchue – le type d'arme avec lequel elles étaient employées (arc ou propulseur). Ces données sont ensuite intégrées dans une réflexion plus générale portant sur l'économie de l'armement dans le site étudié, les éventuelles hypothèses palethnographiques que l'on peut en tirer, et l'intérêt de cette série pour la compréhension des évolutions chronoculturelles du Magdalénien. Evénement technique, l'apparition de l'emmanchement à base fourchue devrait en effet être vu aussi et surtout comme un choix culturel, venant se placer dans le cadre des changements qui marquent le passage du Magdalénien moyen au Magdalénien supérieur.
Référence : 32029. French Retour
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