ÉPUISÉ - Les Dolmens de l'Ardèche (préf. de J.P. Daugas), 1998, 96 p., dt 24 coul., 20 fig. -

De tout le midi méditerranéen, ce département est celui qui compte le plus de dolmens (740 environ), groupés dans une aire limitée au quart sud-est, et répartis sur une quarantaine de communes seulement. Ces sépultures collectives, âgées de 4 à 5 millénaires ont très tôt attiré l'attention des archéologues. L'état de ruine dans lequel se trouve la plupart, laisse peu de place à des études détaillées, même limitées à l'architecture. Dans leur grande majorité, ce sont de petits monuments formés de trois dalles : un chevet et deux dalles latérales. Les modalités de fermeture du troisième côté opposé au chevet sont inconnues dans la plupart des cas : murette ou dalle amovible ou escalier sommaire ou couloir. Tous les tumulus encore identifiables sont circulaires, centrés sur la chambre. Les rares publications relatives aux fouilles du 19ème siècle permettent de juger de la richesse des monuments qui furent découverts et étudiés intacts. Le mobilier recueilli à l'époque a presque totalement disparu. Les fouilles méthodiques de ces dernières décennies ont porté au moins sur 40 dolmens. Ce sont presque toutes des opérations de sauvetage. Elles ont montré que, sauf de rares exceptions, les chambres et leur remplissage avaient été remaniés par des travaux anciens, d'origines probablement très diverses, comme l'aménagement en abri agricole, en poste de chasse, la recherche aussi de trésor. L'intensité des recherches depuis plus d'un siècle, laisse peu d'espoir de trouer un jour un dolmen intact. La préservation de ces monuments et des architectures encore debout pose pour l'avenir, de nombreux problèmes liés à leur état de délabrement, à leur nombre, à leur dispersion et à leur isolement dans des zones d'accès parfois difficile.