ÉPUISÉ - Chrétiens, juifs et musulmans dans la Méditerranée médiévale. Études en hommage à H. Bresc 2008, 168 p. -

Les relations entre les représentants des trois monothéismes au sein de la Méditerranée médiévale apparaissent toujours plus complexes au fur et à mesure que nos connaissances sur le sujet progressent. Ce volume réunit neuf textes qui illustrent cette complexité. Quatre abordent la question des relations entre groupes. Trois traitent des communautés juives de Messine (H. Penet) et Marseille (J. Sibon), dont l'intégration dans le tissu urbain et économique de ces villes est frappante, et de leur rôle à tous les niveaux de la production et du commerce du sucre en Egypte et en Sicile (M. Ouerfelli). Le quatrième met en lumière la nature des relations entre l'Ordre teutonique, les chrétiens arabophones et les juifs en Sicile (K. Toomaspoeg). Cinq études déclinent des types de relations qui s'incarnent dans des figures individuelles. Celle du passeur est illustrée par Flavius Mithridate, juif sicilien, converti sous le nom de Gulielmo Raimondo Moncada à la fin du XVe siècle, qui transcrivit un Coran en caractère hébraïques et le commenta (B. Grévin). Celle de l'évangélisateur apostat dans les pays musulmans à la fin du Moyen Âge est déclinée à travers une série de cas (I. Heullant-Donat). Celle du croisé est étudiée à travers l'exemple d'Amédée III de Savoie (L. Ripart). Enfin, la figure du savant arabo-musulman entré au service d'un souverain chrétien, est représentée à la fois par le poète égyptien Ibn Qal?qis, auteur d'un panégyrique en arabe qui célèbre le souverain chrétien de Sicile Guillaume II (A. Nef) et par al-Idr?s?, géographe arabo-musulman qui met son talent au service de la dynastie sicilienne des Hauteville et dont la description d'al-Andalus est ici analysée (E. Tixier). Ce volume, organisé en trois temps (« Savoirs et techniques », « Villes et sociétés », « Croisade et controverse religieuse »), rend hommage à l'œuvre du professeur Henri Bresc et regroupe également une bibliographie complète de ses travaux (G. Caron).